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Le sang de la Terre

Marcher est l'une des actions qui, je crois, nous connecte le plus profondément à la terre qui nous porte. Elle est considérée comme le moyen de transport le meilleur pour notre santé et celles des écosystèmes dans lesquels nous évoluons. 

Pourtant, en prenant un peu d'altitude, les innombrables pas dont nous martelons le sol ressortent et nos chemins apparaissent, longues cicatrices qui serpentent dans les paysages.

Instinct grégaire, nous nous suivons. Sommes nous des moutons ? Peut-être, mais je n'y vois pas la stupidité de groupe qu'on y associe habituellement. S'y reflète plutôt pour moi la capacité de l'humain à suivre, comme les torrents, la voie la plus direct et la plus adaptée pour monter et descendre des montagnes . 

Ces chemins sont à la fois des signatures de notre passage, individuel et collectif, mais aussi des cicatrice qui témoignent de l'impacte même du plus insignifiant de nos actes. Ambivalents, ces sentiers me fascinent, ils coupe dans la roche de la montagne même la plus solide et inatteignable mais s'adapte à ces courbes et ses caprices. 

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