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What a strange prosthesis work in progess

  Qu'est-ce que la mémoire photographique ? Quels souvenirs propose cet outil ? Quelle mémoire en découle ? Quel rapport entretenons-nous aux lieux, personnes, évènements photographié, à ce que nous vivons du monde lorsque nous le faisons à travers l'appareil photographique ? 

  Partie de la volonté de réinventer et comprendre mon rapport à des lieux chargés de souvenir, traumatisants autant que joyeux, Direct est une exploration photographique libérée de la distorsion des rayons lumineux causée par l'objectif et ses lentilles. J'y retourne dans des espaces auxquels je suis profondément attaché, et dont j'aimerais comprendre mieux, plus clairement, l'emprise sur moi. 

Mais en retirant l'appareil optique, je refuse la vision imagée que j'en toujours eu, ces souvenirs dont je ne sais plus s'ils m'appartiennent ou non. Je dis non aux images car je ne sais plus si ce qu'elles portent m'appartient ou non.

La photographie confine au passé, comme disait Babette Mangolt. Eh bien je veux plonger dans l'épaisseur du présent, dans l'ici et maintenant, dans ses vagues d'émotions et sensations non encore digérées, sauvages, farouches. Que peut m'en dire l'outil photographique ? Et surtout, comment se séparer de l'image lorsque mon medium y est si intimement attaché ?

 

  En ne travaillant plus qu'avec la surface sensible ou le capteur. En refusant le réalisme et la perfection de la copie que tentent de créer nos appareils toujours plus sophistiqués.

Sans intermédiaire pour concentre la lumière, les images que je capte témoignent de l'impact direct de la lumière sur leur surface. Les couleurs sont celles directement reçues par le capteur.

 

  Cette photographie se veut honnête, je cherche l'expérience derrière l'image, l'émotion derrière la représentation, la vérité derrière la mimésis.  

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